DGFiP : du bon usage de la donnée dans la gestion des deniers publics

DGFiP fait partie des acteurs publics à l’avant-garde de la transformation numérique, qu'il s'agisse de la fiscalité, de la gestion de l'immobilier de l'Etat ou encore de la gestion des finances publiques locales

Tableau va permettre à la DGFiP d’accélérer sur ce fameux enjeu de la valorisation

L’objectif est de passer à 10 000 utilisateurs d’ici 2023

La Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) rassemble 100 000 agents, dont 5 000 sur la seule partie IT, et plus de 700 applications indispensables à la bonne gestion des finances publiques, qu’il s’agisse de la fiscalité des particuliers comme des professionnels.Plus que jamais, le traitement et la valorisation de la donnée par l’IA et le machine learning est au cœur de ses activités. L’enjeu ? Rendre celle-ci accessible au plus grand nombre d’agents possible grâce à la solution Tableau.

Doté d’un budget informatique de 240 millions d’euros en 2020, la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) fait partie des acteurs publics à l’avant-garde de la transformation numérique, qu'il s'agisse de la fiscalité (des particuliers ou des professionnels), de la gestion de l'immobilier de l'Etat ou encore de la gestion des finances publiques locales. « Nous sommes l’une des administrations qui gère le plus de données. Celles-ci proviennent des contribuables, des entreprises, des notaires ou même d’autres ministères et organismes comme l’INSEE par exemple », précise Su Yang, responsable du pôle données à la DGFiP.

L’utilisation raisonnée de la donnée apporte des résultats concrets. 45 % des contrôles fiscaux débutent d’ores et déjà après la détection de suspicions de fraude par un algorithme. D’autres projets ont été menés en 2021, notamment un test réalisé à l’échelle de 9 départements pour détecter les piscines taxables. Résultat : près de 20 000 installations non déclarées ont été identifiées durant la phase d’expérimentation sur 15% des départements en France. Généralisée à l’ensemble du territoire français, cette initiative pourrait rapporter des dizaines de millions d’euros par an aux caisses de l’État. L’intelligence artificielle est aussi capable de repérer les transactions immobilières frauduleuses grâce à l’analyse de la valeur vénale des biens. La donnée joue également un rôle clé dans l’accompagnement aux entreprises : l’analyse des signaux faibles sur les risques de difficultés financières à 18 mois permet d’apporter conseils et aides de manière préventive aux entreprises.

97,53 %; c’est le taux de paiement dématérialisé en 2020.

Tableau doit devenir aussi incontournable que n’importe quel outil de bureautique pour tous nos agents.

IA, machine learning : accélérer la valorisation de la donnée

L’une des missions de la DGFiP consiste justement à accélérer la valorisation de la donnée, pour une meilleure efficacité des services grâce, notamment, à l’intelligence artificielle et au machine learning… Le big data est en effet pleinement au cœur des enjeux de la DGFiP.

794 millions d’euros de droits et pénalités ont été rappelés en 2020 grâce au data-mining.Pour aller encore plus loin dans la valorisation de son gigantesque patrimoine de données, le pôle dirigé par Su Yang a mis au clair deux besoins essentiels en 2021. D’une part, disposer d’une visualisation parfaite des données grâce à une représentation graphique riche et diversifiée. D’autre part, choisir un outil facile à prendre en main par l’ensemble des agents pour que chacun puisse participer à cette entreprise collective de valorisation.

La sélection du meilleur outil a suivi le processus très rigoureux imposé par la DGFiP. Cinq solutions open source et autant de logiciels propriétaires ont ainsi été étudiés. Après un premier proof of concept (POC) de six mois non concluant avec un fournisseur de solution en open source, un second POC de sept mois a été mené avec Tableau Software. En 2021, le choix s’est arrêté sur cette solution qui, comme le signale Su Yang, « satisfaisait à tous nos critères ».

Simplifier le pilotage de la donnée à grande échelle

Plateforme d’analytique visuelle, Tableau Software simplifie le pilotage de la donnée à grande échelle. La solution donne à ses utilisateurs la capacité de tirer le meilleur de leurs données, externes et internes, en les croisant. Tableau va permettre à la DGFiP d’accélérer sur ce fameux enjeu de la valorisation. Cinq mois après l’implémentation de la solution en septembre 2021, 19 projets, qui vont du pilotage du budget de la DGFiP à l’analyse des finances des hôpitaux en passant par des besoins de reporting RH, étaient déjà en phase de POC dont trois sur le point d’être industrialisés : « Nous allons très vite. Un premier projet –qui impactera un peu plus de 1 000 centres d’appels au sein de la DGFiP – va être lancé en pilote au second trimestre 2022. Un deuxième visera à centraliser sur Tableau des reportings destinés aux dirigeants. »

« La conduite du changement, et tout particulièrement la communication, sont des axes prioritaires pour gagner l’adhésion de tous à ce nouvel outil autour d’une vraie culture de la donnée. »Su Yang, responsable du pôle données à la DGFiP

La conduite du changement, et tout particulièrement la communication, sont des axes prioritaires pour gagner l’adhésion de tous à ce nouvel outil autour d’une vraie culture de la donnée.

Culture de la donnée

Une cinquantaine de personnes travaillaient déjà sur Tableau début 2022. Et ce n’est qu’un début. « L’objectif est de passer à 10 000 utilisateurs d’ici 2023. Nous souhaitons faire de Tableau un outil de bureautique pour tous nos agents, en plus ou en remplacement des tableurs, qui n’offrent pas une manipulation simple et rendent difficile l’extraction d’informations pertinentes de façon efficace. » Pour réussir cet onboarding, au moins 10 formations et 30 ateliers d’acculturation à la donnée et au changement sont prévues rien qu’en 2022. Des Tableau Days sont également au programme. « La conduite du changement, et tout particulièrement la communication, sont des axes prioritaires pour gagner l’adhésion de tous à ce nouvel outil autour d’une vraie culture de la donnée. » Les premiers utilisateurs de Tableau sont enthousiastes : « Certains utilisateurs ont indiqué avoir ressenti une véritable émotion au moment de sa prise en main », s’amuse Su Yang, conscient que la conduite du changement prendra du temps mais la maîtrise de la donnée à grande échelle est tout simplement incontournable. C’est tout l’objet de la mise en place de Tableau !

« Tableau doit devenir aussi incontournable que n’importe quel outil de bureautique pour tous nos agents. »