La nouvelle ère de la transparence : cinq bonnes pratiques autour des données ouvertes au sein du gouvernement
Après des déficits budgétaires et des licenciements d’ampleur historique, les agences gouvernementales travaillent à tous les niveaux pour réinventer et réformer d’anciennes pratiques professionnelles à la lumière de ce qui représente peut-être l’élément perturbateur le plus important jamais connu : les données ouvertes.
Face aux volumes de données encore inutilisées des bases de données du secteur public et avec la signature récente du Digital Accountability and Transparency Act (loi des États-Unis sur la transparence et la responsabilité numériques) par le président Obama, une nouvelle ère d’innovation reposant sur les données est désormais possible. Les perspectives avancées, les contenus et les connaissances des gouvernements sont à juste titre au cœur de l’un des débats politiques, sociaux et économiques les plus pertinents du siècle.
Alors que les agences fédérales, étatiques et locales s’acheminent à grands pas vers plus de visibilité grâce à l’émergence quotidienne de nouvelles politiques sur les données gouvernementales ouvertes, les citoyens aspirent à des améliorations plus que nécessaires de l’efficacité et de la transparence des divisions gouvernementales. Sans parler de la quantité même de données gouvernementales brutes, la participation accrue des citoyens exerce une pression significative qui ne cesse d’alimenter la soif d’informations rapides et pratiques. Les citoyens ne veulent plus seulement savoir comment sont utilisés leurs impôts et influencer cette utilisation, ils veulent désormais constater et mesurer des résultats concrets, qui plus est en temps réel.
Si la promesse des données ouvertes se chiffre en argent, l’amélioration conséquente de la transparence gouvernementale n’est plus seulement une attente, mais plutôt un devoir. À quelles questions fondamentales votre organisation gouvernementale répond-elle aujourd’hui avec les données ouvertes pour les citoyens, les électeurs et même les organismes de surveillance ?
Alors que l’on demande aux gouvernements locaux, étatiques et fédéraux de toujours plus tenir compte des données, la plupart de ces gouvernements n’ont pas encore acquis les bonnes pratiques d’utilisation, de compréhension et de partage des données ouvertes avec le grand public. De nouvelles modifications de la législation et des politiques sont sans aucun doute nécessaires à cette évolution, mais une véritable avancée vers les données ouvertes suppose l’établissement de portails de données fonctionnels sur le Web, afin de publier à la fois des informations brutes et des analyses de données complètes accessibles au citoyen moyen.
Comme la plupart des organisations, les agences gouvernementales ont traditionnellement accès aux données au travers de rapports statiques générés par des applications d’entreprise ou des plates-formes de solution décisionnelle, généralement lourdes, complexes, rigides, et qui nécessitent d’être gérées par les services informatiques. Par conséquent, beaucoup de professionnels de l’information utilisent encore aujourd’hui les feuilles de calcul comme principaux outils d’analyse, mais les données ouvertes diffusées dans ce format ne se prêtent pas toujours bien à l’assimilation et à la compréhension par le grand public, et encore moins à l’établissement de perspectives significatives et exploitables par les électeurs et les dirigeants.
Afin que les agences gouvernementales puissent publier efficacement des données ouvertes au public et ainsi accroître la transparence et la redevabilité, une évolution est nécessaire. Les technologies de nouvelle génération multiplient les possibilités. Il existe de nouveaux produits qui sont non seulement faciles d’emploi, rapides, puissants et visuels, mais qui permettent également d’interagir avec les données d’une façon encore inimaginable il y a quelques années.
Les agences gouvernementales doivent se concentrer sur ces cinq bonnes pratiques pour transformer rapidement les données ouvertes brutes en perspectives publiques éloquentes.
1. Donnez le pouvoir à votre peuple
Il est vrai que grâce aux nouvelles technologies, tout le monde peut avoir accès aux données et les comprendre. Conçus pour compléter et utiliser les sources de données existantes, ces nouveaux produits sont totalement autonomes : ainsi, un directeur du développement durable n’a pas besoin de l’aide d’un responsable informatique ni d’un ensemble de données issues des centres de recyclage de la ville pour répondre à ses questions. Pourquoi ne pas mettre les données en temps réel directement à disposition des professionnels de l’information, qui savent exactement quelles questions poser, comment interpréter les résultats et même quelles problématiques connexes explorer ?
Tandis que le pays se remet de la paralysie de son économie, les ressources internes (à savoir les citoyens et leur temps) ont plus de valeur que jamais, surtout dans le secteur public. Soulager le personnel d’un système d’analyse daté améliore instantanément l’efficacité d’une agence, mais permet également de rendre à différents services le contrôle total sur la création de leurs visualisations de données, pour les rendre pertinentes, les partager et en tirer des enseignements.
L’agence de contrôle de la pollution du Minnesota (MPCA), agence gouvernementale de niveau étatique, protège l’environnement naturel du Minnesota par la surveillance, le nettoyage, l’application de la réglementation, le développement de politiques et la sensibilisation. Le superviseur des analyses de données de la MPCA, Leslie Goldsmith, a constaté que les difficultés de compréhension des données par les employés représentaient une perte de temps et d’argent considérables.
« La plupart des gens n’aiment pas les feuilles de calcul, ils se perdent dans les chiffres. Nous voulions partir de ces différents types de données pour créer un aperçu décent. Avec Excel, il faut détruire toute la mise en forme, et ensuite, chacun voudrait créer un aperçu différent ! , plaisante Goldsmith. Il devient alors très difficile d’être productif. »
Afin d’obtenir les meilleurs niveaux de transparence et de redevabilité, l’agence a mis en place de nouvelles technologies de traitement des données accessibles à l’ensemble de ses 900 employés.
Le temps, c’est vraiment de l’argent. Les données ouvertes peuvent constituer un outil puissant pour une évolution viable. Cependant, elles peuvent également permettre à l’agence de vérifier rapidement ses propres finances. Les employés gouvernementaux peuvent rapidement mettre les budgets en corrélation avec les programmes et les résultats. Ainsi, cette opération, qui prenait auparavant des mois, est désormais facilement accessible et partagée en quelques minutes et quelques clics.2. Présentez des données significatives et exploitables
Les agences gouvernementales risquent de diminuer la valeur de leurs publications de ressources de données ouvertes si elles sont trop volumineuses et mal organisées. Cette erreur nuirait à l’intérêt de telles données gouvernementales ouvertes, et donc à l’opinion publique.
La MPCA était également confrontée à ce risque. « En principe, quand un citoyen inquiet pose une question, il veut simplement une réponse. En revanche, nos législateurs ne se contentent pas d’une réponse, ils veulent connaître les données pour les faire vérifier par leurs employés, explique Leslie Goldsmith, si vous êtes incapable de répondre, ils peuvent se demander si vous ne cherchez pas à cacher quelque chose, ou soupçonnent votre agence d’être incompétente. Tout cela crée des interférences inutiles dans les débats. »
Sélectionner et mettre en valeur les mesures et les ensembles de données pertinents à partager avec le grand public est essentiel. Lorsque des perspectives sont rendues disponibles au grand public, il faut les mettre en forme pour mettre en avant les mesures les plus significatives pour les problématiques et les projets pertinents du moment. Les données doivent représenter les résultats (bons, mauvais ou déplaisants) importants pour toutes les parties prenantes : citoyens, dirigeants, journalistes, électeurs et consommateurs.
L’association d’ensembles de données issues de plusieurs sources constitue un moyen de découvrir et de présenter des perspectives très pertinentes. Pour ce faire, il suffit d’utiliser de simples outils de glisser-déplacer qui ne nécessitent pas de codage et permettent des analyses visuelles probantes. Par exemple, on peut associer des rapports de données séparés sur la pauvreté et le transport pour répondre à des questions spécifiques avec plus de précision ou pour trouver une perspective tout à fait nouvelle sur les problématiques actuelles.
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